La confiance, un capital social oublié

Récemment, j’ai vu une bande d’annonce du nouveau film « Mortal Engines » Ce film est tiré du livre du même nom écrit par Philip Reeve. L’histoire se passe dans un monde post-apocalyptique où une seule règle existe : la survie du plus compétent, du plus apte. Ce genre est populaire parce qu’il puise dans notre peur d’un avenir inconnu, qu’il s’inspire des tendances contemporaines et qu’il critique notre société actuelle.

 

Dans l’histoire de « Mortal Engines » il n’y a plus d’Etats-Nations mais seulement des villes qui sont en concurrence pour s’emparer des ressources naturelles limitées de la planète. Ces villes sont mobiles et se déplacent sur de très grandes roues. Les plus petites sont littéralement englouties par les plus grandes.

 

Où sont les ressemblances avec notre société d’aujourd’hui ? Je veux souligner une chose : ce film nous avertit des dangers du tribalisme. Chaque ville est comme une tribu. Les gens appartiennent et s’identifient à une ville ou à une tribu. Il y a peu de contacts entre les tribus sauf de façon négative, quand les plus grandes maîtrisent les plus petites. La vie devient essentiellement un choc entre clans.

 

Dans notre société pluraliste, nous voyons que le tribalisme prend à nouveau racine. Certains groupes et cultures se retirent de la société au sens large et entrent en conflit avec d’autres groupes. Peut-être est-ce plus inquiétant quand les gens trouvent leur identité de plus en plus en appartenant à un groupe. En soi, c’est normal et sain mais cela devient dangereux quand nous nous identifions d’abord négativement : « on n’est pas comme eux ».

 

Malheureusement, ce genre de tribalisme existe aussi dans nos communautés chrétiennes. Nous nous définissons aussi par ce que nous ne sommes pas : pas pentecôtistes, pas évangéliques, pas Musulmans, pas libéraux, pas étrangers etc.

 

Comme Chrétiens, nous avons la responsabilité de fonctionner comme une sorte d’antidote dans la société. Au lieu de chercher la puissance en appartenant à telle ou telle tribu, nous devrions nous rendre vulnérables en construisant des ponts vers les personnes d’autres cultures et groupes. Nous devons établir délibérément des relations avec des gens différents de nous. Il en va ainsi dans le Royaume de Dieu qui se caractérise par une autre logique, une logique spirituelle que le monde considère comme folie. Si nous voulons aider à construire une société saine qui chérit sa diversité culturelle et qui n’est pas contrôlée par la loi du plus apte, du plus compétent, alors nous devons apprendre à faire confiance aux gens qui sont différents de nous.

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